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nouveaux rythmes scolaires - Page 5

  • CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES : UNE SEANCE TRES POLITIQUE ET CLIVANTE SANS ANIMOSITE PARTICULIERE

    Pour ce traditionnel conseil municipal de la mi automne toujours autour du 11 Novembre, sa courte réunion, avec seulement 15 délibérations inscrites à l’ordre du jour,  a pris un tour très politique avec ce vœu de soutien à l’action de l’AMF (Association des Maires de France) pour alerter solennellement les pouvoirs publics sur les conséquences de la baisse massive des dotations de l’Etat, et les 4 questions orales posées par la gauche  sur lesquelles le blog reviendra plus en détail : La situation de la place des Provinces, les tablettes numériques et les bornes Internet de la ville pour le PS, le Centre Médico Psychologique pour EELV et le prolongement du 391 à la gare SNCF/Transilen de Vanves-Malakoff avec ses conséquences place Albert Culot et rue V.Basch par le FdeG/PC.

    Manifestement, la gauche est loin d’être plurielle en ces temps-ci, les délibérations donnant l’occasion aux socialistes de tâcler par  deux fois les écologistes. La première à l’occasion de la convention entre la ville et GrDF pour l’hébergement des concentrateurs nécessaires au déploiement des compteurs communicants Gaspar. Boris Amoroz (FdeG) comme Lucile Schmid (EELV) se sont surtout  inquiétés des effets des ondes électromagnétiques, le premier insistant sur les atteintes à la vie privée par un contrôle insidieux  qui peut dépasser la simple maîtrise  de ses consommations énergétiques, alors que la seconde était partagé car si ces compteurs permettent de faire des économies d’énergie, ils n’ont pas été testé. Jean  Cyril Le Goff (PS) lui a fait remarquer que « c’était inscrit dans la loi sur la transition énergétique ».

    Même lorsqu’ils adoptent la même attitude, les élus de gauche ne sont pas d’accord entre eux comme ce fut le cas pour la participation de la commune aux dépenses de fonctionnement d’enfants en écoles privées à Malakoff, Issy les Moulineaux et Montrouge.  JC Le Goff a expliqué pourquoi le PS s’abstenait comme à son habitude, car rien n’oblige, dans les textes, à la ville à le faire, sauf 2 à 3 exceptions qui ne sont pas remplies par Vanves. Du coup Bernard Gauducheau  (UDI) lui a fait remarquer que Malakofff vote une subvention à Notre Dame de France. « Mais parce qu’elle se trouve sur son territoire ! » expliquait il par la suite. Quant à Lucile Schmid (EELV), elle a indiquait qu’elle s’abstenait à cause des « orientations sionistes de l’école privée (situé à )  Montrouge ». Alain Toubiana qui n’a d’ailleurs  pas présenté, comme à son habitude, la délibération sur le village des terroirs, était furibard ! 

    La seconde occasion a concerné le théâtre « le Vanves » lorsque Lucile Schmid (EELV) s’est félicité que «  depuis 2 ou 3 ans, sa notoriété a augmenté, en devenant une référence pour un public averti » en souhaitant, qu’après le départ (à la retraite) de José Alfarroba, la ville continue de soutenir ce théâtre  « dans un contexte difficile pour la culture » en allant rechercher à la DRAC,  par exemple, des subventions comme elle l’a fait auprès du Conseil Général et du ministére de la culture pour la danse. « Tous les domaines de l’activité municipale mérite notre attention, tout en prenant en  compte la réalité de la situation budgétaire et financière. Car on s’est attaché à avoir une gestion  budgétaire rigoureuse et à prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer tous les services. Et quand un effort doit être fait, il faut qu’il soit partagé par tous » a répondu Bernard Gauducheau (UDI). Du coup JC Le Goff (UDI) a suggéré que « Chorus puisse revenir dans notre théâtre pour que celui-ci ne soit pas seulement réservé à un public averti ! » - « Mais le CG 92 a changé de politique concernant Chorus pour le concentrer en un seul lieu afin que soit plus visible, le fait que c’est une initiative du département » a répondu le Maire. « Certes, mais pourquoi y a-t-il des spectacles Chorus dans les villes voisines » s’étonnait en catimini JC Le Goff  (PS) en citant par exemple Malakoff.

    Mais la grande explication entre la droite et la gauche municipale s’est déroulée à l’occasion du vœu de soutien à l’AMF que Bernard Gauducheau a présenté lui-même. « Les collectivités locales en ont assez d’être montré du doigt par les hauts représentants de l’Etat. C’est très bien de donner des leçons de bonne gestion. Encore faut il savoir présenter ds comptes en équilibre ! ». Gabriel Attal (PS) a expliqué que « le gouvernement a engagé un plan d’économie extrêmement  ambitieux » car « depuis plus de 30 ans les déficits grangrénent l’action publique de notre pays et qu’ils ont explosé ces 10 dernières années ». Cet effort demandé aux collectivités locales est atteignable « parce que les gisements d’économies sont extrêmement nombreux (notamment sur le budget fonctionnement de certaines communes) » et qu’il est juste à ces yeux « parce que toutes les collectivités contribueront et notamment les plus riches davantage que les autres, grâce à la péréquation dont le gouvernement prévoit le doublement ». Et que leurs capacités d’investissement sont préservés grâce à la sortie du FCTVA de l’enveloppe normée globale (+ 166 M€) et la réinjection de 502 M€ en crédits via l’enveloppe des FDPTP.

    Il a indiqué que le gouvernement a engagé des réformes de structure de l’action publique et notamment des collectivités locales, avec le projet de loi portant Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe). « 11 M€ d’économies sur les collectivités locales c’est atteignable. C’est d’ailleurs à peine 1 milliard de plus que ce que prévoyait le candidat que vous souteniez aux dernières présidentielles, puisque je rappelle que Nicolas Sarkozy avait annoncé une baisse des dotations des collectivités de 10 milliards d’euros s’il était réélu. J’ai été sensible à votre discours sur le discours « anti-collectivités ». Mais je veux vous mettre en garde pour ne pas tomber dans un discours « anti-Etat » non plus ». Boris Amoroz (FdeG/PC) a considéré que ce vœu était « consensuel dans sa formulation et rassemblant une grande partie des collectivités locales. Les plans d’austérité que les gouvernements successifs appliquent au peuple et aux institutions publiques font mal. Cet été, le parlement a voté un gigantesque plan d’austérité de plus de 50 milliards d’euros destiné à financer de nouveaux allègements de cotisation sociales aux entreprises. La conséquence en est direct pour les collectivités locales, avec 11 milliards de baisse progressive jusqu’en 2017. La baisse cumulée sur 2014-2017 est de 28 milliards. Ces dotations sont notamment la contrepartie de compétences autoritairement transférées. Leur réduction drastique aura des conséquences sur les investissements, sur les services rendus à la population par les municipalités, bref sur le bien commun. Le ministère estime d’ailleurs à 250 000 les emplois supprimés dans le BTP. Et tout ça pour faire de nouveaux cadeaux aux banques, aux multinationales du CAC 40 qui évidemment prendront l’argent sans davantage investir dans notre pays ». Lucile Schmid (EELV) a expliqué que « si nous sommes convaincus de faire des économies, la stratégie suivie n’est pas celle des écologistes ».

    La discussion s’est poursuivi sur les charges supportées par Vanves avec quelques chiffres données par Bertrand Voisine : 421 000 € pour la péréquations, soit 2,31 points d’impôts en plus, 300 000 € pour les rythmes scolaires, soit 2 points d’impôts en plus « et on s’en sort bien grâce au systéme choisi » selon le maire, sans parler de la DGF et de la revalorisation des salaires des agents imposés par l’Etat, soit au total 10 à 13 points d’impôts en plus. « La DGF est réduite, mais on ne nous pas dit de réduire les services. Nous sommes incapable de savoir où on en sera en 2017 ! En 2016 ?  à peu pré ! » s’inquiétait le maire. « Comme il est dommage que vous n’ayez pas été en assemblée, car vous vous seriez rendu compte que ce vœu est  trans-politique » a expliqué Isabelle Debré. « Désolé de n’avoir pas été à l’assemblée, mais je ne suis pas sénateur » a regretté Gabriel Attal . « Même Monsieur Valls a reconnu et dit qu’il ferait un effort pour aider les communes à propos des rythmes scolaires »  a ajouté la vice présidente du Sénat en prenant l’exemple du Conseiller territorial supprimé par la gauche et remplacé par un binôme aux cantonales. « Et ce voeu sera voté par d’autres communes qui ne sont pas de notre couleur ! » 

  • LES RYTHMES SCOLAIRES A VANVES : 4 (Suite et fin) – DES ANIMATEURS AU CŒUR DU SYSTEME ET DES ASSOCIATIONS (SPORTIVES) BOUSCULEES

    Finalement, les animateurs  se retrouvent au cœur du système avec cette réforme, et les associations généralement fréquentées par les écoliers ont dû revoir leurs horaires du fait de la disparition du mercredi matin et changer de jour certaines activités comme le montre l’exemple du Stade de Vanves.  

    « Le poids qu’ils ont pris est énorme. Les animateurs ont un rôle qui devient primordial au sein de l’école. Ils sont à l’accueil le matin, à l’heure du déjeuner, puis pour les NAP et en fin d’après midi, sans compter le mercredi aprés-midi et pendant les vacances dans les centres de loisirs. Heureusement il y a une bonne communication entre tous les membres de la communauté scolaire et éducative qui a contribué à rassurer les parents, et notamment entre les enseignants et les animateurs » constatent Stéphanie Gazel et Parrick Gaidamour, parents d’élèves de l’API. Mais beaucoup d’entre eux, comme les enseignants, étaient très fatigués par le rythme imposé par ces NAP, se plaignant du rythme imposé et des heures supplémentaires (10H pour certains d'entre eux). Sans compter une mauvaise ambiance dont la cause serait le caractère et l'attitude du coordinateur des animateurs pour les NAP, suscitant des absences et même des départs. Mais heureusement Vanves n’a pas connu certains problèmes  comme d’autres villes, de tenues (vestimentaires) ou d’attitudes de certains animateurs qui ont été vite corrigés, mais qui faisaient désordre à la Rentrée. Ce qui n’empêchent pas quelques incidents ou loupées.

    Le principal impact des rythmes scolaires sur les activités proposées et organisées par les associations a été finalement une réorganisation de la journée du Mercredi  et surtout l’après-midi puisque les enfants ont cours le matin. Comme l’expliquaient Stéphanie Gazel et Patrick Gaidamour, mais aussi d’autres parents, lorsque  ce ne sont pas les responsables associatifs eux-même, il a fallu choisir entre les activités artistiques, conservatoire par exemple, et les activités sportives, ou privilégier l’une le mercredi après midi et l’autre, à un autre moment de la semaine, le samedi matin par exemple. Et c’est le cas pour certains certaines sections du Stade de Vanves et l’activité de leurs écoles  reportée du mercredi matin au samedi matin comme pour l’athlétisme : « Ces rythmes scolaires ont eu un impact sur le nombre d’enfants présents maintenant le samedi matin, plutôt que le mercredi où nous en avons 40 de moins » indiquait Ghislaine Guilbert sa présidente. Un phénomène de vase communicant qui a touché les autres sections : « Il a fallu supprimer les cours du mercredi matin et les reporter le samedi matin et après-midi» indiquait le Président de la Section Danse qui s’est arrangé avec son collègue de la GV pour trouver des créneaux horaires. « On s’est accommodé des rythmes scolaires » témoignait Jean Claude Vidal président de la Section Football.

    Ils ont eu aussi d’autres conséquences : Le licenciement d’un moniteur qui s’occupait des 3/7 ans à la Gymnastique Volontaire qui n’acceptait de perdre une à deux heures entre deux cours. Au tennis, cela a créé une grosse surprise, lorsque ses responsables ont vu débarquer un aprés-midi de Septembre des enfants venus s’initier au tennis dans le cadre des NAP. Ils n’avaient pas reçu la lettre du Service des sports  les prévenant. Mais tout est rentré dans l’ordre, la dématérialisation des courriers réservant quelquefois des surprises et explications vives. 

  • LES RYTHMES SCOLAIRES A VANVES : 3 (et fin) – DOMMAGES COLLATERAUX CHEZ LES ENSEIGNANTS

    Ses nouveaux rythmes scolaires ont fait un dommage collatéral qui a échappé à beaucoup, et concernent les enseignants qui sont plus fatigué, un peu déboussolés, ce qui entraine une remise en question d’une certaine manière d’enseigner. Comme en témoigne, l’une d’entre eux qui a pourtant l’expérience de 20 ans d’enseignement dans l’une des écoles de Vanves

    « Depuis la mise en place de ces nouveaux rythmes scolaires, je suis morte de fatigue. Je pense que c’est la même chose pour tous mes collègues. Cette pause du mercredi, on ne s’en rendait pas compte, mais elle était tout simplement indispensable.La pause du mercredi, ce n’était pas un jour férié. Alors je vous vois venir, mais cette pause n’avait rien d’un jour férié. C’était une respiration dans la semaine, une respiration très utile. Avant la réforme des rythmes scolaires, je préparais mes journées de cours du lundi et du mardi le week-end. Et celles du jeudi et du vendredi, pendant ce fameux mercredi. Il faut aussi prendre le temps de faire les raccords entre le planning et ce qui a vraiment été fait en classe, rattraper le retard sur le programme, par exemple. Et je peux vous garantir que même au bout de 20 ans d’expérience, ça demande beaucoup de travail. Le mercredi était aussi indispensable parce que c’était le seul jour de ma semaine de travail où je pouvais bosser en silence, ce qui, croyez-moi, n’a rien de négligeable. Maintenant, je prépare mes cinq jours de cours d’un seul coup puisque je n’ai pas le temps de le faire durant les soirs de la semaine. Même si la journée de cours s’arrête officiellement à 15h30 (sauf le mercredi), ça ne veut pas dire qu’à la sonnerie, on monte dans nos petites voitures et on rentre tranquillement chez nous prendre un thé devant Stéphane Bern. Loin de là. Non, je ne finis pas à 15h30. À partir de 15h30, on prend généralement une heure d’étude histoire d’être un peu mieux payé à la fin du mois. Ensuite, on a les activités pédagogiques complémentaires (APC) – ce sont des heures de soutien scolaire personnalisé que les enseignants organisent pour leurs élèves, en accord avec les parents. Ce à quoi s’ajoutent souvent des réunions, les aménagements de classe (confection des affichages, etc.) et… les corrections de la journée (plus de 20 copies ou cahiers à revoir). En gros, je finis mes journées à 19 heures, et je n’ai aucune pause dans la journée (pendant les récréations, on surveille les élèves, même chose à la cantine) » témoigne t-elle. 

    Mais le plus grave concerne les éléves : « Le matin, ils sont plus concentrés. Au départ, je trouvais ça plutôt bien que cette nouvelle fenêtre de cours soit le mercredi matin. Pourquoi ? Parce que c’était le matin, et qu’à cette heure-là, les élèves sont beaucoup plus concentrés, beaucoup plus disponibles pour retenir les choses ou faire des exercices. Ça n’a rien à voir avec l’après-midi. Je me disais même que l’idéal serait qu’on bosse de 8H à 13H, avec vraie pause ». Elle reconnait que l’après midi, lorsqu’il n’y a pas les NAP, « le français et les maths, ça a du mal à passer…. Traditionnellement, j'enseignais ces matières le matin parce qu'elles sont importantes et qu'il est plus facile pour les élèves de se concentrer  dans la période qui suit l'entrée en classe. Désormais, au mieux ils rechignent, au pire ils ne comprennent pas l'objet de la leçon. Fatigués et énervés par la digestion et par ce qu'ils ont pu faire le matin même. J'ai une amie dont les enfants expérimentent cette réforme depuis un an à Paris, résultat : les enfants sont plus souvent malades et plus souvent absents en classe »… « Bref, j'adore mon métier, mais tous les soirs, à la sortie, je me demande combien de temps je vais continuer. Je me dis qu'il va peut-être falloir que je change de métier… parce que je ne vais pas tenir » conclut elle. « Lorsque je lis ce témoignage, cela m’inquiète d’autant plus que c’est une professeur qui a du métier, dont la classe ne fait pas peur, ayant beaucoup d’années de métier, et malgré tout, elle en souffre. Je n’ose pas imaginer les autres professeurs qui commencent leur cursus d’enseignement avec cet emploi du temps là. Surtout lorsque je vois que cela joue sur le niveau scolaire » réagit Patrick Gaidamour. D’autant plus que ces NAP ont entraîné la suppression des études après le goûter, puisque les devoirs ont été proscrits. Même s’il y a un accompagnement scolaire avec 11 éléves par encadrant au lieu de 15. « Mais plus d’enseignants alors que c’était le cas l’année dernière ! »